Comment savoir qu’on perd ses cheveux
Photos Rachelle Simoneau
Texte Clément Laré
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La perte de cheveux touche de nombreux hommes, à des stades différents de la vie. Quelques signes permettent de savoir quand la machine se met en route.
Depuis toujours, la perte des cheveux obsède les hommes. Il faut dire que peu semblent pouvoir y échapper. Selon un sondage de l’Ifop daté de 2015, si 13% des hommes français se déclarent atteints de calvitie, trois hommes sur quatre parmi les 87% restants estiment tout de même perdre leurs cheveux. Si d’après le site de la Société française de dermatologie, c’est en général à 40 ans que la perte commence, 15% des hommes dans la vingtaine et 30% de ceux dans la trentaine seraient concernés. Pour savoir si c’est votre cas, certains signes peuvent être annonciateurs.
Attention, tout le monde perd des cheveux
Evidemment, semer des cheveux derrière soi, sur sa brosse ou dans ses mains après son shampoing, peut inquiéter. Il est tout de même bon de rappeler que tous les êtres humains perdent des cheveux au quotidien : entre 50 et 100 par jour affirme l’Association de l’académie américaine de dermatologie. La quantité dépend des personnes. C’est donc à chacun d’estimer s’il en perd plus qu’avant. Attention, des facteurs extérieurs peuvent faire évoluer ce nombre sans qu’il ne soit question d’un début de calvitie. Par exemple, on estime que plus de cheveux tombent en automne qu’au printemps.
Examiner la bonne zone de cheveux
Dans la majorité des cas, la cause de la perte de cheveux chez l’homme est la convergence de trois facteurs : une prédisposition héréditaire, des hormones masculines et l'avancée de l’âge. On parle alors d’alopécie androgénétique. Cette dernière suit un schéma bien défini, décrit sur l’échelle de Norwood-Hamilton. Baptisée d’après le nom de deux scientifiques ayant travaillé sur l’alopécie, elle classe en sept stades l’évolution de la calvitie. C’est dans les premiers stades qu’il faut chercher les pistes pour repérer un début de perte de cheveux.
Perte de cheveux : chercher les bons signaux
Généralement, ce sont les golfes temporaux (au niveau des tempes) et frontaux (sur le devant) qui commencent à perdre en densité. C’est le premier stade. Puis c’est au niveau du vertex (le sommet du crâne) que les cheveux se dégarnissent. C’est donc à ces zones là qu’il faut faire attention pour repérer une calvitie naissante. Au cinquième stade, ces zones touchées se rejoignent et au dernier, crâne et lobes frontaux sont totalement dégarnis.
Moins commun que l’alopécie androgénétique, la perte de cheveux peut aussi se manifester par des cheveux devenant de plus en plus fins. Cela se voit surtout lorsque de la lumière se reflète sur le crâne et que celui-ci est beaucoup plus visible qu’il ne l’était jusque là.
La meilleure méthode : comparer des photos
Dans les deux cas, pas toujours facile de s’en rendre compte. Avoir un regard objectif sur soi est compliqué et les proches, eux, évitent parfois de donner leur avis par peur de vexer. Le plus radical reste donc de comparer des photos prises toujours dans la même position et à la même lumière. L’une des bonnes options pour immortaliser sa chevelure sous tous les angles, derrière y compris, est le miroir de la salle de bain. En prenant une photo tous les deux à trois mois, on peut mettre en lumière l’évolution de la chevelure.
Le processus peut toutefois s’avérer stressant et vous pourriez bien finir par vous faire des cheveux blancs avant même de les perdre. D’autant que si des soins préventifs puis des greffes peuvent aider ceux qui souffrent le plus, la boule à zéro peut aussi être une vraie libération pour d’autres. La calvitie n’a rien d’une fatalité.