3 hommes nous racontent leur expérience sous Roaccutane® 3 hommes nous racontent leur expérience sous Roaccutane®

3 hommes nous racontent leur expérience sous Roaccutane®

Témoignages

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Texte Clément Laré

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L'isotrétinoïne, communément appelé Roaccutane® (nom du médicament sous lequel ce principe actif a longtemps été distribué) est présenté comme la solution miracle contre l’acné. Seulement, les traitements proposés ne sont pas sans effets secondaires, parfois violents, sur le corps comme sur le mental. Ian, Oscar et Quentin nous racontent leur expérience.

Oscar, 27 ans, enseignant et écrivain

“Lorsque ma dermatologue m’a prescrit Roaccutane®, à 19 ans, elle m’a mis en garde contre les effets secondaires possibles sur mon corps. Peut-être m’avait-elle aussi dit quelque chose comme : “tu pourras te sentir un peu triste”. Mais c’est surtout en lisant la notice que je me suis rendu compte de l’effet potentiel que cela pourrait avoir sur mon moral. Et, ça a été violent !

Pour soulager la sécheresse de la peau ou des lèvres, il y a des moyens rapides. Pour l’humeur, c’est autre chose. La période était déjà compliquée pour moi : je venais de déménager et je vivais une relation plutôt toxique. Le médicament n’a pas aidé, au contraire. Un jour, je pouvais être parfaitement bien et le lendemain, je me sentais déprimé. De véritables montagnes russes ! J’étais devenu à fleur de peau, je pleurais pour un rien ou je me mettais subitement très en colère. J’ai même pensé à arrêter mes études plusieurs fois. Mon cerveau était complètement déréglé. La plupart du temps, je me sentais énervé et exténué.

Heureusement, j’ai tenu bon et j’ai tenté de garder la tête hors de l’eau. Je voulais aller au bout de ce traitement. Après quelques mois, il a fonctionné et j’ai pu l’arrêter. Je ne le regrette pas. C’était une expérience horrible mais qui m’a débarrassé de mon acné. Je pense, tout de même, qu’il faut être bien préparé avant de prendre Roaccutane : je ne le recommanderais qu’à ceux qui se sentent en bonne santé mentalement.”

Ian, 32 ans, coiffeur

“Dès l’apparition de mes premières poussées d’acné, j’ai tout de suite voulu prendre Roaccutane®*. Mes boutons n’étaient pas nombreux mais assez pour me complexer : j’avais peur qu’ils laissent des traces. J’ai rapidement été voir un dermatologue, qui n’a pas voulu me prescrire le traitement. Mon acné n’était pas assez sévère selon lui. Loin de moi l’idée de baisser les bras : je suis allé chez un autre professionnel qui n’a pas posé de question.

J’ai eu l’impression qu’on me prescrivait un médicament lambda, sans vraiment me mettre en garde des effets secondaires. Heureusement, ils n’ont pas été violents. Juste la traditionnelle sécheresse au niveau des yeux et des lèvres, réglée grâce à des baumes et des gouttes trouvés en pharmacie. Mentalement, je n’ai pas souffert de la dépression contre laquelle on met souvent en garde. Au contraire ! Les améliorations sont vite apparues, ce qui était terriblement motivant. Ma peau n’avait jamais été aussi lisse ! Il n’y avait pas photo entre l’avant et après, rendant le résultat tout simplement libérateur.

Ce traitement, j’ai eu la chance de le vivre très bien. Aujourd’hui, je n’ai absolument aucun regret quant à ma décision : je me suis débarrassé de mes boutons pour toujours. S’il fallait le refaire, je n’hésiterais pas une seule seconde.”

Quentin, 25 ans, vendeur en boulangerie

“A ma majorité, j’ai démarré Roaccutane®. Rapidement, mes lèvres et mon nez sont devenus très secs. Mais je n’ai pas vu d’effets sur mon moral. Au contraire, j’étais ravi à la perspective de me débarrasser de ce complexe que je trainais depuis si longtemps. J’avais commencé à développer beaucoup d’acné dès l’âge de 12 ans. Trois ans plus tard, ma dermato m’avait proposé le traitement mais ma mère avait refusé, par peur des effets secondaires. J’avais alors pris mon mal en patience. Désormais, j’étais plus que motivé. Tous ces désagréments étaient un mal pour un bien, que j’étais prêt à accepter sans problème.

Sauf que le traitement n’a pas fonctionné ! Quelques améliorations étaient visibles, mais rien à voir avec les promesses qu’on m’avait faites. C’est là que ma dermatologue m’a expliqué que, sur un très faible pourcentage de la population, le médicament pouvait ne pas être totalement efficace. Ca a été la douche froide. J’aurais aimé qu’on me prévienne avant, j’avais fondé énormément d’espoir sur ces derniers mois.

Une autre professionnelle m’a bien confirmé : si Roaccutane ne marche pas, la seule chose à faire est d’attendre. Ma mère a eu de l’acné jusqu’à ses quarante ans alors… Après plusieurs années à tenter de masquer mes imperfections, j’ai décidé, récemment, d’assumer ma peau telle qu’elle est. Une décision qui n’a eu que des effets positifs pour moi: depuis que je les ai laissés tranquilles, mes boutons sont de moins en moins nombreux.”

*(le médicament Roaccutane® a été retiré du marché en 2008 par le laboratoire suisse Roche qui évoquait alors des raisons commerciales. Son nom continue d’être communément utilisé pour parler des génériques toujours prescrits, comme c’est le cas dans les trois témoignages, ndlr)

 

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