Peut-on être crédible en blond platine ? Peut-on être crédible en blond platine ?

Peut-on être crédible en blond platine ?

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Texte Anthony Vincent

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La couleur de cheveux que Ryan Gosling, Samir Nasri et Justin Bieber ont en commun.

Du rappeur mégalo bling Kanye West aux chanteurs pour midinettes Zayn Malik, Justin Bieber, et Adam Levine, en passant par les sportifs tels Samir Nasri, le peroxyde d’hydrogène couronne de plus en plus de têtes. Peut-on pour autant s’y adonner si on ne passe jamais à la télé ?

Quand paraît (enfin) l’album Blonde de Frank Ocean, le chanteur arbore sur la pochette une décoloration verdâtre aux antipodes de la couleur annoncée en titre. Loin d’une campagne de prévention contre le daltonisme, ce dérapage capillaire illustre surtout un phénomène de plus en plus répandu chez les hommes : le pouvoir de la décoloration pour se démarquer.

Renaissance dans les bacs (à shampoing)

Plus radical qu’un simple changement de coupe, le blond platine annonce la couleur du renouvellement. Proche du blanc, teinte de l’innocence, il permet de remettre les compteurs à zéro pour un Lionel Messi fraîchement condamné pour fraude fiscale, juste après la défaite de l'Argentine en finale de la Copa América face au Chili l’été dernier. « Il venait d’y avoir tout ce pataquès et d’autres choses, et je me suis dit qu’il fallait rompre avec tout ça », a déclaré le footballeur peroxydé à la chaîne argentine Telefé au moment des faits.

Pour la plupart des sportifs dont les exploits sur le terrain sont filmés de haut et de loin, les excentricités capillaires sont également un bon moyen d’être repéré à la volée. Toujours utile.

Questionner les codes de la virilité

Cette décoloration signale également une prise de pouvoir sur la nature : l’homme décoloré veut exprimer la prise de contrôle de sa destinée. Quitte à chambouler les codes traditionnels de la virilité. Quand des chanteuses telles que Lady Gaga, Katy Perry ou Nicki Minaj changent de coupes et de couleurs comme de cropped top, rares sont leurs homologues masculins à entretenir une amitié aussi mouvementée avec leur coiffeur. La faute à une vision encore étroite de la masculinité (et sans doute à une crainte légitime de finir chauve, aussi), aujourd’hui bousculée par les artistes susnommés.

Il serait désuet de penser que la décoloration doit être réservée aux femmes, surtout depuis que le glam rock des années 1980 et ses sex symbols masculins peroxydés sont passés par là. Preuve que la donne a changé : Lucky Blue Smith a été élu mannequin de l’année 2016 par le site de référence Models.com à seulement 18 ans. Et ce, grâce à son mètre 90, ses multiples contrats, et surtout ses 3 millions de groupies Instagram attirées par son blond polaire, signature d’une allure androgyne. Celle d’une génération Z émancipée des barrières genrées.

Une décoloration déconseillée sur la durée

Loin des salles de concert, des terrains de foot et des podiums, peut-on vraiment devenir blond platine ? Même lorsqu’il tire sur l’argenté comme Daniel Craig dans le film "Lucky Logan" de Steven Soderbergh, ou vers le jaune façon Ryan Gosling dans "The Place Beyond the Pines", le résultat s’avère plus que douteux. À moins de pouvoir prétexter que vous préparez un rôle à l’instar de ces acteurs, nous vous conseillons plutôt de vous abstenir, sous peine de perdre toute crédibilité.

Si rappeurs et dérapages capillaires font bon ménage au moment de la sortie d’un album, c’est justement parce qu’une telle décoloration est à déconseiller sur la durée. Même Eminem en est revenu - sans pour autant renouer avec le succès. Nous vous conseillons donc de vous livrer à vos ambitions peroxydées (grâce aux mains expertes d’un coiffeur) pas plus longuement que le temps d’un été.

Sous haute maintenance

Autrement, préparez-vous à un entretien indispensable et costaud, entre les rendez-vous chez un spécialiste pour s’occuper des repousses tous les mois et les soins réguliers à la maison à base de shampoing et après-shampoing violets, sous peine de voir vos cheveux virer au vert ou au jaunâtre.

Sachez enfin que les hommes naturellement blonds ou châtain clair demanderont moins de travail au coloriste, et s’en tireront avec des cheveux peroxydés en meilleure santé que les bruns. Pour ces derniers, le coiffeur devra effectuer plusieurs décolorations qui sensibiliseront forcément davantage le cheveu, qui devra donc être soigné. Le shampoing réparateur pour cheveux abîmés s'imposera alors très vite.

Dernier conseil, si vous y tenez encore, veillez à avoir moins de 40 ans, point commun non négligeable entre la majorité des hommes précédemment cités. Au delà, gare à l’effet ado sévèrement attardé, communément appelé « effet Donald Trump ».

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