Dans la routine de Thibaud Deruel Dans la routine de Thibaud Deruel

Dans la routine de Thibaud Deruel

Entretiens

Photos Victoria Paterno

Texte Matthieu Morge Zucconi

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Le responsable marketing, ventes et back-office en mode parle sneakers, parfums et lingettes Horace.

Si vous êtes intéressé par les sneakers, il est fort probable que vous ayez déjà entendu parler de Thibaud Deruel, ou que vous ayez déjà visité son Instagram. Habitué du forum sneakers.fr, Thibaud est aussi un fidèle utilisateur d’Horace. Chez lui, dans le Marais à Paris, trônent Nike x Off White, vestes C.P Company et livres sur le vêtement. C’est là qu’il nous a accueilli pour parler teinture blonde, lingettes Horace et sneakers, évidemment.

Peux-tu te présenter, Thibaud ?

Je m’appelle Thibaud, j’ai 30 ans. Je suis originaire de Dijon.

Que fais-tu dans la vie ?

Aujourd’hui, je gère le back-office et le commercial dans une agence qui gère des marques étrangères comme Mitchell & Ness, Sergio Tacchini, Airwalk Classics ou encore Pro-Keds. C’est assez transversal, j’ai une vision plus globale que dans mon ancien job. Avant ça, j’ai passé 6 ans chez Bleu de Paname, que j'ai quitté il y a 3 mois.

Quel a été ton parcours ?

J’ai fait une école de commerce et en 2011, j’ai fait un premier stage chez Bleu de Paname. J’ai ensuite fait une année de césure, là aussi chez Bleu de Paname. Ça m’a permis de voir les points positifs et les points plus négatifs d’une petite structure. En tout, j’ai passé 6 ans là-bas, puis l’équipe d’origine a commencé à partir, et je suis parti à mon tour.

Comment changer de travail a-t-il influé sur ta routine ?

En changeant de travail, j’ai repris l’habitude que j’avais en m’installant ici et que j’avais perdue au fil du temps : je me réveille plus tôt, et je prends mon temps. C’est agréable : lorsque je pars de chez moi, j’ai l’impression d’avoir déjà fait quelque chose, je ne suis pas dans le rush. Ma journée dure de 10:00 à 18:30, parfois 19:00. Je déjeune soit en équipe, soit avec des amis qui travaillent eux aussi dans la mode. On parle boulot, mais de manière détendue. Après, certaines habitudes n’ont pas changé, je passe toujours voir mes potes chez Starcow tous les soirs !

Tu es un couche-tard ?

Oui, je suis un vrai couche-tard. Je croise mes amis tous les soirs. On va boire un verre, on va manger. Je mange tous les jours au restaurant. Je ne cuisine quasiment pas, ce qui fait rire tout le monde ! Pour moi, cuisiner c’est un truc à partager. Je n’aime pas cuisiner puis manger seul ! Par contre j’adore manger au restaurant, même seul. Je fais aussi pas mal la fête, même si j’essaye de freiner un peu : c’est dur, à Paris, car il y a toujours quelque chose à faire !

Comment compenses-tu les excès ? Tu fais du sport ?

Je courais un peu avec mon ami Lionel Jagorel, qui faisait office de préparateur physique. Je n'aime pas courir seul et rejoindre un groupe de course ne me dit rien, donc quand il s’est blessé, ça a un peu mis un coup à cette bonne habitude. Après, je marche beaucoup. Je rentre souvent du bureau à pieds. Le matin, je prends le métro !

Justement, puisqu’on parle de marche, je te sais passionné par les sneakers. Comment as-tu commencé à t’intéresser au sujet ?

J’ai commencé à m’intéresser à la basket quand j’avais 14, 15 ans. À l’époque, j’étais très intéressé par les paires de skate, j’achetais des magazines comme Clark ou WAD pour regarder les adresses et j’y allais quand je montais à Paris. Je passais mon temps sur les forums anglais à enregistrer toutes les photos !

Tu as passé beaucoup de temps sur les forums ?

Oui, j’ai rencontré plein de gens par là. Les forums, MySpace… À l’époque, j’étais un peu un extraterrestre à Dijon, je m’habillais comme les Fluokids… J’aimais bien comment s’habillait Teki Latex par exemple. Pour moi, il s’habillait aussi bien en 2005 qu’aujourd’hui. Il était en avance sur son temps ! La basket c’est une passion, mais aujourd’hui je suis plus intéressé par le vêtement.

Tu t’es lassé de la basket ?

En quelques sortes. J’ai pris part à cette course à tout avoir, mais j’achetais des chaussures pour ne pas les porter. Aujourd’hui, j’achète toujours, j’en ai beaucoup vendu, mais je porte et abîme tout. Sinon, ça n’a pas d’intérêt. Je trouve que l’on peut plus s’affirmer avec le vêtement qu’avec la chaussure, les réseaux sociaux ont beaucoup démocratisé les choses et il est difficile d’être original. Mais je reste un collectionneur.

Puisque tu te distances un peu de la basket, tu collectionnes quoi ?

Beaucoup de choses ! Des vêtements, des livres. J’adore Nepenthes : Engineered Garments, Needles, ce sont des marques que j’adore. J’ai beaucoup de pièces Visvim, Ralph Lauren, Champion Made in USA, du Orslow aussi. J’aime aussi beaucoup acheter du merchandising de restaurants, de bars. Lorsque je voyage et que je vais manger dans un bon restaurant, j’essaye toujours d’acheter le t-shirt ou la casquette ! Sinon, j’ai commencé à collectionner les jeans.

Récemment, tu arborais fièrement la teinture blonde. Tu prends soin de tes cheveux comment ?

Oui, j’ai fait ça à la rentrée ! C’était quelque chose que je voulais essayer. Ils ont retrouvé leur couleur d’origine : j'ai laissé pousser, puis je les ai rasés à 1mm. De manière générale, je porte mes cheveux courts : je vais chez le coiffeur toutes les deux semaines. Tous les ans, je laisse pousser mes cheveux de manière libre, puis je les coupe court à nouveau. C’est une sorte de rituel.

Quels sont les produits de ta routine ?

J’achetais beaucoup Ren avant, mais je suis passé à Horace. J’utilise le nettoyant, l’hydratant, et les lingettes. C’est un super produit ! J’en ai très souvent sur moi. Il m’arrive même de les utiliser sur mes baskets, pour les nettoyer. Ça fonctionne très bien ! Sinon, j’adore les grandes bouteilles de Dr. Bronner. C'est un format pratique. J’aime beaucoup les parfums aussi.

C’est quoi, tes parfums favoris ?

En été, j’aime bien Le Galion Cuir, ou Le Jardin de Monsieur Li d’Hermès. Je change pas mal. L’un de mes classiques, que je porte depuis très longtemps, c’est Terre d’Hermès ! J'aime les parfums légers et épicés l'été, et les choses plus fortes l'hiver.

Les produits de Thibaud Deruel