Dans la routine de Pierre-François Le Louët Dans la routine de Pierre-François Le Louët

Dans la routine de Pierre-François Le Louët

Entretiens

Photos Victoria Paterno

Texte Matthieu Morge-Zucconi

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Le président de NellyRodi parle voyage, piano et rasage.

Pierre-François Le Louët nous reçoit chez lui, dans le 1er arrondissement, tôt, vers 8:00, alors qu'il s'apprête à se rendre au bureau. Autour d'un café, l'homme nous raconte ses différentes missions : président de l'agence d'innovation NellyRodi et de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, il s'attache à aider, encourager et deviner ce qui fera demain dans des domaines aussi divers que la beauté, la mode ou le voyage. Rencontre.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Pierre-François Le Louët, j'ai 44 ans. Je suis le patron de Nelly Rodi, une agence de conseil en création et en innovation installée à Paris, New York et Tokyo.

Depuis combien de temps travailles-tu chez Nelly Rodi ?

J'y suis arrivé il y a 15 ans. J'étais auparavant chez L'Oréal où je faisais, pour résumer, du marketing dans la coloration pour cheveux. J'y étais heureux mais j'avais envie d'aider l'entreprise NellyRodi à grandir, et à évoluer.

Au quotidien, quel est ton rôle ?

Mon rôle, c'est de proposer aux équipes une vision d'entreprise, ainsi que de coordonner les efforts de tout le monde et d'imposer un rythme. Chez NellyRodi, on fait de la stratégie de marque, du positionnement. On travaille avec des entreprises qui exercent dans la mode, la beauté, le luxe, le voyage ou l'entertainment. C'est un job super.

Outre ta mission chez NellyRodi, tu es le président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin. En quoi ça consiste ?

Cela consiste à représenter toutes les marques de prêt-à-porter féminin française devant les pouvoirs publics. C'est important, car l'industrie de la mode en France représente 150 milliards d'euros : c'est plus que l'aéronautique. C'est important de montrer que l'on innove. La Fédération a beaucoup d'actions, et grâce à un organisme qui s'appelle "Le Défi", on aide 450 marques à s'exporter. Il y a également un salon, Traffic, au Carreau du Temple, qui regroupe les acteurs qui aident les marques de mode à se développer. On fait également beaucoup d'études stratégiques, on accompagne les jeunes marques. C'est bénévole : je fais ça 1 jour et demi par semaine, le vendredi matin et 2 demi-journées par semaine pour les rendez-vous, par passion et car c'est intéressant. J'ai tendance à dire que c'est un peu comme les vieilles duchesses espagnoles : plein de titres viennent avec, comme celui d'administrateur de l'IFM, ou celui de Vice-Président de l'UFAC qui est propriétaire de 8000 pièces du musée de la mode.

Du coup, c'est quoi ton parcours ?

J'ai passé mon enfance en banlieue, avant de faire une hypokhâgne et deux khâgnes S. J'ai ensuite fait une école de commerce, l'ESCP. J'ai également une licence d'histoire et un DEUG d'économie. J'ai également étudié 6 mois à Boston, l'entrepreneurship notamment. Après un passage à l'IFM, je suis arrivé chez l'Oréal, et j'y ai passé 3 ans environ avant d'arriver chez NellyRodi. J'étais un peu le seul mec business de la boîte : aujourd'hui, la moitié des équipes vient du marketing, de la data, des insights.

Comment s'organisent tes journées ?

J'ai deux vies : il y a la vie de la semaine et la vie du week-end. La vie de la semaine commence à 7:25, puis je réveille mon fils à 7:30 et je file sous la douche. Je dépose mon fils à l'école tous les matins avant de me rendre au bureau. J'y arrive donc vers 9:00. J'y reste jusqu'à 19:00 et, entre les deux, j'ai plein de rendez-vous. Vers 19:00, j'ai toujours soit un verre (professionnel), soit un vernissage.

Le week-end, c'est différent : je suis avec ma femme, mon fils, mes amis. Tous les samedis, je vais au même bistrot avec mon fils, pour manger du saucisson. À part ça, la semaine, je ne mange que du poisson car sinon, je deviens obèse (rires) ! Et je ne bois jamais d'alcool le midi. Je suis en train de projeter de me remettre au piano. Le piano, c'est comme le golf : il faut s'exercer régulièrement. Dans les nouveaux bureaux de NellyRodi, il y a un sublime piano demi-queue sur lequel je vais pouvoir jouer, même lorsque je suis au bureau !

Quels produits utilises-tu le matin ?

Alors, sous la douche, j'utilise le shampoing Horace. Il est formidable. J'aime beaucoup alterner les gels douche, entre celui à la bergamote et celui au cèdre. C'est selon mon humeur. J'utilise également le nettoyant visage, mais pas tous les jours, même si j'aime beaucoup le côté charbon noir du produit. Ensuite, 1 jour sur deux la lotion tonique. J'ai toujours aimé les toners. En avion, en business, on vous donne chez Air France des toners Clarins super bien. Je l'utilise en alternance, du coup. Pendant la semaine, je me rase avec des produits Baxter of California, et j'utilise l'hydratant matifiant comme après-rasage : je me trouve mieux quand je suis rasé, mais parfois, ça m'emmerde de le faire. J'ai deux parfums : en été, l'Eau d'Orange verte d'Hermès, et en hiver Yves Saint Laurent Rive Gauche pour homme.

Est-ce que tu voyages beaucoup pour le travail ?

Je voyage énormément en Asie : à Tokyo, à Shangai, même si depuis que je suis président de la Fédération j'ai moins le temps de m'y rendre. Des agents sur place s'assurent de développer les activités de NellyRodi. Je vais aussi à New York deux fois par an.

Du coup, qu'emmènes-tu avec toi en voyage ?

Toujours deux trois lingettes, un déodorant. C'est un objet de survie. J'embarque également une brosse à dents. Les lingettes, pour moi, c'est très important : nos précédents bureaux n'étaient pas climatisés, donc j'avais besoin de ces lingettes !

Comme tu as beaucoup de rendez-vous, comment t'habilles-tu pour être toujours impeccable ?

J'ai un uniforme. J'achète les choses en plusieurs exemplaires. L'hiver, c'est un jean, un pull bleu marine, une chemise blanche et une veste bleue. L'été, c'est plus polo que t-shirt. J'ai des marques de prédilection, des gens que j'aime bien : j'aime beaucoup Études, AMI, Balibaris et Éditions M.R. 70% de ma garde-robe vient d'Études, contrairement à ce qu'on pourrait penser !

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