Dans la routine d'Olivier Bec Dans la routine d'Olivier Bec

Dans la routine d'Olivier Bec

Entretiens

Photos Louis Canadas

Texte Matthieu Morge-Zucconi

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Le fondateur d’UBER-MODERN nous parle design, conduite sur circuit et travail en famille.

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Olivier Bec a 34 ans. C’est en plein centre de Paris, non loin de l’Opéra, qu’il nous accueille. L’espace, un lumineux et vaste appartement, est superbement meublé : chaises Eames, fauteuil Pierre Paulin ou encore luminaires Serge Mouille y cohabitent. Rien d’étonnant, puisque l’homme, fondateur de UBER-MODERN, équipe en mobilier des clients aussi variés que la Fondation Louis Vuitton, Hermès ou le Barreau de Paris. Il nous raconte sa routine.

Cet endroit est assez incroyable, depuis quand y es-tu installé ?

Cela fait trois ans que nous vivons ici. C'est mon lieu de vie et mon bureau. L’espace dans lequel nous sommes est un showroom où je reçois sur rendez-vous, ça permet aux clients qui le souhaitent de venir expérimenter le mobilier, découvrir les coloris, faire des sélections de matières et travailler.

Que fais-tu dans la vie ?

J’ai fondé UBER-MODERN avec mon père il y a 6 ans. Nous sommes distributeurs de mobilier pour des projets résidentiels et professionnels : nous distribuons des éditeurs suisses, italiens ou encore scandinaves.

Quelles marques et designers vendez-vous ?

Par exemple, nous sommes distributeurs en France d’USM, des systèmes modulaires fabriqués en Suisse. Nous vendons aussi Vitra, Pierre Paulin édité par Artifort, Serge Mouille. Nous vendons du mobilier neuf, pas vintage. Tout est sous licence.

Avec quel type de client travailles-tu ?

Il y a une vraie variété. Nous travaillons avec des agences d’architecture, des marques de mode ou de luxe, des cabinets d’avocats, mais aussi des particuliers. Dans le milieu du mobilier, il y a le mobilier de bureau, et le mobilier d’habitat. Je me place un peu à la croisée des deux : je vends aussi bien des classiques du design que des choses plus spécifiquement adaptées aux espaces de travail.

Tu travailles exclusivement à Paris ?

Paris est une très bonne ville pour faire ce travail. Les gens ont une vraie curiosité sur le sujet, car il y a une vie culturelle forte. Les gens vont voir des expositions, sont curieux et sensibles au design. Ceci étant dit, j’ai beaucoup de clients ici, mais je peux avoir des projets plus exotiques, aussi bien à Casablanca ou au Liban, qu’à Londres ou Val d’Isère !

Que faisais-tu avant de lancer UBER-MODERN ?

Contrairement à beaucoup de gens dans le milieu, qui ont fait des écoles d’architecture d’intérieur, j’ai fait une école de commerce à Grenoble, dont je suis originaire. Même à l’école, comme j’étais déjà passionné, j’achetais et vendais des meubles. En sortant d’école, je suis allé travailler chez Xerox pendant 2 ans, un vrai travail de bureau où j’ai beaucoup appris sur l’organisation et la rigueur, avant de rejoindre un distributeur de mobilier, une institution fondée dans les années 50 où j’étais un peu livré à moi-même. À un moment, j’ai décidé de lancer ma propre structure.

Comment t’es-tu décidé à te lancer ?

Je ne pensais pas le faire aussi vite, même si c’était dans un coin de ma tête. Mon père m’a poussé à me lancer, ce qui m’a beaucoup aidé. Je connaissais les fournisseurs, j’ai continué à travailler avec le même réseau de personnes, tout en essayant de faire grandir cette base de contacts en faisant un bon tour de Paris des agences d’architectes (rires) ! Aujourd’hui, j’ai la chance de moins avoir à démarcher d’agences. J’ai des clients récurrents avec lesquels on apprécie de collaborer sur différents projets.

Tu travailles avec ton père. La collaboration se passe bien au quotidien ?

Non, ça se passe très bien ! Ce n’est pas le schéma classique du travail père-fils, où le fils reprend la société familiale. Il a découvert cet univers, ce que je faisais vraiment, en s’associant avec moi. Nous nous entendions déjà très bien, et c’est donc quelque chose de très cool à partager.

Comment sélectionnes-tu les marques que tu vends ?

C’est une sorte de mélange entre ce que j’aime et ce que les clients demandent. C’est pour ça que je vends aussi beaucoup de classiques : c’est toujours plus simple de vendre une pièce Vitra qu’une marque inconnue et je suis très attaché à ces classiques du design. Je jongle entre la demande et mes affinités.

Ton appartement est aussi ton bureau. Comment parviens-tu à concilier lieu de vie et lieu de travail ?

C’est assez simple du fait du contenu même de ce travail : je suis tout le temps en déplacement, sur des chantiers, chez des clients… Ici, je passe beaucoup de coups de téléphone, je fais des emails. Je ne reçois que ponctuellement en rendez-vous. Je n’ai pas de mal à séparer ma vie professionnelle de ma vie personnelle, même le week-end. J’ai vraiment besoin de ces coupures.

À quelle heure commences-tu à travailler ?

Je suis à mon bureau à 9h30. L’heure à laquelle je me réveille, en revanche, varie : un jour sur deux, je vais à la salle de sport, à l’Usine. Je me lève à 7h, j’y suis pour 7h45. Je m’exerce 1h30, me douche là-bas et je reviens ici pour travailler. Lorsque tu fais du sport le soir, il est beaucoup plus facile de sauter une session en trouvant une excuse. Le matin, en revanche, pas d’excuse. Les matins où je ne vais pas à la salle, je me réveille à 8h, je suis un peu plus sur mon téléphone et on se regarde avec ma copine pour voir qui va se lever pour préparer un café !

En parlant de café, que prends-tu au petit déjeuner ?

Un café long à la presse, des céréales avec du lait d’amande et un fruit. Toujours la même chose !

Tu te déplaces beaucoup, quel est ton moyen de locomotion de choix ?

Comme j’ai une position assez centrale dans Paris, je peux faire pas mal de rendez-vous à pieds. Cela dit, la plupart du temps, je suis en scooter. Ce qui implique d’ailleurs qu’à la fin de la journée, j’ai besoin de me laver le visage !

Puisque l’on parle de produits, quels sont ceux de ta routine ?

J’utilise le nettoyant Horace, donc, et la crème hydratante. Ce que j’adore, c’est qu’elle n’est pas grasse, que l’odeur n’est pas forte. J’ai du mal avec les produits qui sentent fort, c’est pour ça que j’utilise un Sanex très simple comme savon. Sinon, j’utilise la brosse à dents Horace et le dentifrice Marvis blanchissant. Et je suis aussi complètement accro aux cure-dents Horace aux huiles essentielles que j'ai découverts récemment. C’est très agréable à mâcher, bien mieux qu’un chewing-gum.

Hormis le mobilier, quelles sont tes autres passions ?

Je fais de la photo à un niveau très amateur, avec un appareil argentique. J’en publie quelque fois sur le site du Purple Travel, des photos d’architecture surtout. Je fais pas mal de conduite sur circuit aussi. Je conduis une Lotus Elise ou une Porsche GT3. Je passe aussi le permis moto.

Tu sors beaucoup ?

À Paris, c’est souvent des verres, des dîners entre amis. Lorsque je suis à Ibiza, je rentre plus tard (rires) !

Tu vas souvent à Ibiza ?

J’y possède une maison que je loue la plupart du temps. Je travaille parfois de là-bas. Mais je voyage ailleurs aussi, je rends souvent visite à mon frère qui vit aux États-Unis, je vais voir mes amis qui vivent un peu partout en Europe. Où que je sois, je garde mes mails pas loin. Je peux vraiment travailler de n’importe où !

Les produits d'Olivier Bec