Dans la routine de Mathias Déon Dans la routine de Mathias Déon

Dans la routine de Mathias Déon

Entretiens

Photos Victoria Paterno

Texte Matthieu Morge Zucconi

Partager l'article sur

Le directeur de la communication et des ventes de Margaret Howell parle sport, quarantaine et produits simples.

Lorsque nous arrivons chez Mathias Déon, dans le 11ème arrondissement de Paris, l’homme n’est pas seul : Mireille, sa chatte grise aux 1200 followers, nous ouvre également la porte. À 43 ans, Mathias est la tête pensante en France de la marque britannique Margaret Howell, dont les créations à l’élégance certaine ont fait la renommée. Sa routine, elle, est celle d’un grand sportif qui fait attention aux détails. Il nous la livre.

Que fais-tu dans la vie, Mathias ?

Je dirige la filiale française de Margaret Howell depuis 4 ans, je les ai rejoints après une longue période passée en agence. Mon rôle, c’est celui d’une sorte de chef d’orchestre. Je gère également le marketing pour la France : c’est autant la relation avec les influenceurs que la communication corporate.

Quel a été ton parcours ?

J’ai fait des études de langues, car je ne savais pas quoi faire et que j’étais bon en anglais et en espagnol. En DEUG, j’ai rencontré une fille qui faisait une école de communication l’ISERP. C’était selon moi une bonne voie pour bosser dans la culture, et j’ai essayé. J’ai travaillé pour Heymann Renoult Associées, en stage, notamment sur la communication de la FIAC, qui m’a embauché par la suite. J’ai passé 6 ans dans une filiale de Publicis, puis 7 ans chez Publicis Consultants, où je m’occupais notamment de Disneyland, avec qui nous avions fait des choses en collaboration avec Colette, Martin Parr, ou encore Charlie Le Mindu, que des supers projets !

Après plus de 12 ans dans une agence, comment as-tu franchi le pas et rejoint une marque comme Margaret Howell ?

J’allais avoir 40 ans. J’ai travaillé pendant 12 ans chez Publicis, où Margaret Howell était justement mon client. J’avais des doutes sur mon futur et, lorsque la possibilité de rejoindre la marque s’est présentée, je n’ai pas hésité. C’est une grande boîte, nous avons aujourd’hui 120 boutiques au Japon, 10 en Angleterre, et 4 à Paris. C’est une société très structurée, où Margaret vérifie tout elle même.

Aujourd’hui, comment se passent tes journées ?

Nos bureaux sont dans le Marais, rue Debelleyme. J’y arrive entre 9:30 et 10:00, après un trajet en vélo d’environ 5 minutes ! Je suis un lève tôt, j’aime prendre mon temps le matin avant le bureau. Au cours de la journée, je me déplace pas mal, notamment pour aller à la rencontre des équipes en boutique. Je fais ça en vélo encore, avec mon Tokyo Bike, un vélo japonais très maniable, idéal en ville. Les journées durent jusqu’à 18:30, 19:00. Je fais ensuite des courses, et je rentre préparer à dîner, car je reçois pas mal !

Quelles sont tes habitudes pré-bureau, du coup ?

Je me réveille naturellement vers 7:00, 7:30, ce qui me donne 2 heures pour vivre ma vie. J’aime prendre un petit déjeuner, c’est un moment très important : je mélange le sucré et le salé : des oeufs, du jambon, du saumon, des flocons de maïs. Le tout en écoutant la radio ! C’est très important pour moi, de commencer la journée par là. Je fais du renforcement musculaire au Fitness Park. Ça fait vraiment du bien. J’ai un coach, même si j’étais à la base plutôt réticent aux coaches ! Celui-ci a une vraie approche personnalisée, il se concentre aussi sur ce que tu manges.

Du coup, tu fais du sport depuis longtemps ?

Je m’y suis mis tard, mais aujourd’hui j’en fais pas mal. Je pense que mes parents m’ont un peu dégoûté, car j’étais obligé de faire du sport étant petit ! À partir de 30 ans, il faut faire un peu attention, puis tu y prends goût. Je vais à la salle deux à trois fois par semaine, et je cours deux fois, avec le Paris Running Club. Je suis plutôt un coureur de week-end, et de milieu de journée. Quand je ne peux pas courir, comme récemment lorsque je me suis blessé à la cheville, je suis malheureux ! Après une journée de boulot, j’ai besoin de me défouler. Je déteste les journées où je ne fais rien.

Avec le sport que tu fais, j’imagine que prendre soin de toi est important.

Je pense qu’il y a une grande part de nature, de ce que tu manges, de ce que tu bois. Je ne suis pas un taré de cosmétiques, mais j’utilise par curiosité. J’aime deux types de choses : à la fois des produits très neutres en terme d’odeur, ou des produits au parfum plus fort, après le sport. J’aime beaucoup Horace car c’est simple : la crème hydratante par exemple. Avant de connaître la marque, je trouvais ça fou qu’une crème qui puisse hydrater et passer sur les joues et le front ne passe pas forcément sur la barbe. Ça paraît si simple, mais il y a peu de marques qui sont parties, comme vous, sur du basique et très joli à la fois. Puis quand tu achètes sur le site, tu as l’impression de faire partie d’un club de mecs sympas, et j’aime bien ça !

 Quels produits utilises-tu, du coup ?

J’utilise le nettoyant visage, qui est surprenant au début mais qui est très chouette. J’aime beaucoup le côté naturel du masque, car c’est important de nettoyer en profondeur. Chaque jour, je m’hydrate de la tête aux pieds, avec la crème Horace donc mais aussi une crème pour le corps de Dr. Bronner. J’ai aussi un anti-cernes Baxter of California. Sous la douche, j’utilise le gel douche Cèdre. Pour mes cheveux, j’utilise le spray Ocean Mist de Sachajuan, qui me rappelle un produit que j’adorais chez John Frieda, lorsque je travaillais chez Publicis. J’aime bien aussi les produits de Ren Skincare, que j’ai découverts à Copenhague.

Dans ta manière de t’habiller, ta manière de meubler ton appartement et ta manière de choisir tes produits, on a l’impression qu’il y a de la cohérence.

Oui, j’ai une esthétique un peu “less is more”. J’ai une garde robe simple, avec des couleurs comme le bleu, le noir et le gris, et des vêtements polyvalents, qui passent à la machine à laver sans souci. Je porte évidemment beaucoup de Margaret Howell, mais aussi du Lemaire, du APC, et du Uniqlo U. Je trouve la collection, réalisée avec Christophe Lemaire, très réussie. Je prête la même attention aux produits de soin, aux meubles. J’aime les choses simples. Avec la nourriture, c’est pareil : j’adore faire à manger, et j’aime les bons produits. Par exemple, je mange peu de viande car je préfère en manger peu mais de l’excellente que beaucoup au détriment de la qualité.

Ton appartement, d’ailleurs, est superbe. Vous avez fait des travaux ?

Oui, tout a été refait. Il y a beaucoup de lumière, un grand balcon où j’aimerais bien avoir énormément de plantes, comme une sorte de jungle ! C’est important cet espace, le soleil… Cela fait 2 ans que nous sommes ici, et après 10 ans rue du Château d’Eau dans le 10ème, nous nous y sentons très bien !

Les produits de Mathias Déon