Dans la routine de Dikom Bakang

Dans la routine de Dikom Bakang

Entretiens

Photos Victoria Paterno

Texte Martin Lacroix

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Le co-fondateur de Dear Muesli et visage Horace parle petit-déjeuner, musculation et méditation.

Le visage de Dikom vous est peut-être familier. En effet, il apparaît régulièrement sur notre compte Instagram et sur certaines pages du site. Le matin où nous arrivons chez lui, il finit un toast au beurre de cacahuète devant ses mails et les informations de BFM, en boucle sur une nécrologie de Johnny, mort dans la nuit. Sweat camouflage et Air Force One immaculées, l’entrepreneur nous raconte la genèse de sa marque de petits-déjeuners, ses habitudes matinales, et comment il pousse de la fonte en dehors des heures de bureau.

Salut Dikom, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Dikom, j’ai 30 ans et suis le co-fondateur de Dear Muesli.

Dear Muesli, c’est une marque de céréales ?

Dear Muesli, c’est une marque pour les petits-déjeuners et snacks sains, spécialisée dans le muesli et les céréales saines, vendues en e-commerce et un peu en retail. On est distribué chez Monoprix en Ile-de-France, dans quelques Franprix et Biocop, à la Grande Epicerie de Paris et dans des hôtels et restaurants.

Le muesli, pour toi, a une histoire familiale. Tu peux nous la raconter ?

Depuis qu’on est tout petit, on mange du muesli fait maison par notre mère, car elle n’aimait pas les céréales industrielles, comme les Chocapic dont on voyait les pubs à la télévision. On n’avait pas le droit à ça parce que notre mère, qui était infirmière, voyait que ce n’était pas bon pour nous, et préférait nous faire des produits maisons. Donc, les samedis, on allait chez Tang Frères (épicerie du 13ème arrondissement de Paris, ndlr) pour acheter des fruits secs de qualités, et le dimanche, on préparait le granola et le muesli pour toute la semaine. En grandissant, on a continué à faire nos propres mueslis. À un moment, au lycée et à la fac, on n’avait plus le temps de le faire, et on a été obligé d’en acheter. On s’est rendu compte qu’il y avait toujours des trucs qu’il fallait retirer. Du coup, on a recommencé à en faire.

C’est là que vous est venue l’idée de créer votre propre marque, Dear Muesli ?

Dear Muesli a été créée par mon frère et moi avec Sylvain, notre associé. On avait un job étudiant chez Abercrombie & Fitch. Avec mon frère, on venait avec nos petits pots de granola et fromage blanc pour la pause. C’est là, qu’on a rencontré Sylvain. Il est américain et lui aussi venait avec son pot de muesli. Il venait de débarquer de US, et on était trois sur 200 employés à faire ça. Les gens se sont intéressés à ce qu’on faisait, et on a commencé à en distribuer en petits sachets. C’est comme ça qu’on s’est fait appeler les Muesli Boys par nos managers américains. Il y a deux ans et demi, on a créé Dear Muesli, car il y avait un réel manque dans les supermarchés. On pense beaucoup au non standardisé, que chaque personne ait ce qui lui corresponde. Quand on a créé notre site, on a par exemple fait en sorte que les gens puissent choisir leurs ingrédients sur-mesure. Les gens ont très vite adhéré. On crée aussi nos propres recettes grâce aux data et aux tendances de consommation sur notre site.

Quels sont les bénéfices du muesli, et pourquoi tu le conseilles au petit déjeuner ?

Tous les mueslis ne sont pas forcément bons. Ce n’est pas parce qu’il est bio, qu’il est sain. Chez nous, il est bio et peu sucré. On a un indice glycémique qui est assez faible. Ce que les gens recherchent, c’est un produit sain et gourmand, mais avec très peu de taux de sucre. Le flocon d’avoine, quand tu le manges, t’as le sentiment de satiété, parce qu’accompagné d’un laitage ou un yaourt, ça va gonfler dans ton ventre. T’as plus faim après, et ça t’évite de grignoter pendant les repas. Les flocons d’avoine, ce sont des sucres lents. Donc, si tu manges bien à 7h30, tu n’auras pas faim avant 11h30. Alors que si tu manges des croissants à 7h30, tu auras un taux de sucre super élevé et très vite faim.

Tu as été récemment été mannequin pour Horace. Comment ça s’est passé ?

Avec Dear Muesli, on est dans la même mouvance lifestyle de création éditoriale que Horace. Donc, quand on m’a proposé, j’ai dit oui direct. Le shooting s’est passé dans un studio vers République. On a shooté avec pas mal de produits, on a fait des photos de prise en main, d’application. Ca a duré toute la journée. Tout le monde était appliqué, mais super sympa. C’était une bonne expérience !

On dit souvent que les peaux noires ont tendances à se déshydrater rapidement. C’est ton cas ? Comment tu y remédies et prends soin de ta peau ?

Je mets de la crème Bioderma spécialement formulée pour les peaux sèches, achetée en pharmacie, tous les jours. Elle hydrate vraiment bien, et ne laisse pas de trace sur ma barbe. Il y a des crèmes qui t’en laissent, et après, il faut frotter comme un malade pour l’enlever. Elle ne laisse pas la peau grasse, et tu es bien hydraté. Je n’ai pas besoin d’en remettre dans la journée. Sinon, j'essaye d'utiliser des produits plutôt doux, comme l'exfoliant Horace.

C’est quoi, ton secret pour entretenir tes locks ?

Pour mes dreads, j’utilise de l’huile d’argan et de l’huile de coco. Au début, je mettais beaucoup d’huile de ricin. Ça aide à pousser, et ça fortifie le cheveu. Maintenant, j’utilise de l’huile d’argan bio et pure, que j’ai ramenée du Maroc, et j’en mets tous les deux jours pour qu’ils soient bien hydratés et en bonne santé.

Tu es entrepreneur, habites à Ivry, a des bureaux à Gennevilliers et à Station F. Comment se passent tes journées ?

Le matin, je me lève à 7:00, sauf si on anime des petits-déjeuners d’entreprises avec notre triporteur, là c’est 5:30. Sinon, je prends mon petit-déjeuner. Soit un granola avec du fromage blanc et du miel, soit des toasts au blé complet avec du beurre de cacahuète. Avant, avec les Muesli Boys, on allait faire du sport avant d’aller au bureau, mais comme on a changé de local, ça a un peu déboussolé le truc. Ensuite, je pars à pieds pour rejoindre les transports en commun, le bus ou le métro, en fonction de là où je vais travailler.

Du coup, vous faites du sport en groupe avec les Muesli Boys ?

On court avec le Paris Running Club tous les mardis soir. Sinon, on va à la salle. C’est de la muscu, des soulevés de terre, pour prendre en masse et pour se dépenser. On a tellement de charges de stress que c’est bien de soulever un peu de fonte, de s’épuiser un peu et de se sentir bien après. Ca permet de lâcher prise et de penser un peu à autre chose. Avant qu’on change de local, on avait un programme – jambes, bras, dos, et on y allait quatre fois par semaine.

Avec toutes ces activités, tu arrives à prendre du temps pour toi ?

Avec ma copine, on médite avant de dormir. Avant, au moment de dormir, j’avais tendance à ruminer. J’étais là : « Qu’est-ce que je vais faire demain ? », « Demain, je dois faire ça, ça, ça et ça », « la semaine prochaine... ». Je n’étais pas bien avant d’aller me coucher si je pensais au travail. Donc, maintenant, on se met en tailleur, on ferme les yeux et on respire pendant 5-10 minutes. S’il n’y a pas de transition entre la journée et le moment de dormir, c’est impossible. Aussi, avant, je checkais mes mails dès le matin. Maintenant, je ne le fais plus. Je regarde mes mails une fois dehors, lorsque je me mets en route. Je n’aime pas être en stress alors que je suis encore avec ma copine. Le matin, c’est un moment pour nous.

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