Dans la routine de Darren Tulett Dans la routine de Darren Tulett

Dans la routine de Darren Tulett

Entretiens

Photos Louis Canadas

Texte Matthieu Morge-Zucconi

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Le présentateur de BeIN Sports parle de comment il est devenu journaliste sans diplômes, costumes en velours violet et maquillage.

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“Je me demande pourquoi personne ne m’a jamais approché pour devenir agent double, vu comme je suis introduit dans la société”, s’amuse Darren Tulett alors qu’il nous raconte sa dernière invitation à l’ambassade d’Angleterre. On lui promet de relayer sa candidature même si, dans sa chemise et ses chaussettes à pois et son pantalon prune, il n’est pas vêtu de la tenue qu’on imagine de rigueur dans l’espionnage. Le journaliste sportif, ancien de L’Équipe du Dimanche de Canal+ aujourd’hui chez Bein Sports, nous accueille chez lui pour parler de son arrivée à Paris, de comment il est devenu journaliste sans diplômes et de sa peur de n’être qu’un effet de mode.

Hello Darren. Est-ce que tu peux te présenter ?

Je m’appelle Darren Tulett. J’ai 53 ans. Habituellement, je dis ça pour que les gens répondent “ah bon, tu les fais pas !” mais malheureusement les gens le disent de moins en moins. Je vis en France depuis 30 ans - j’ai fêté ça le mois dernier.

Comment es-tu arrivé en France, justement ?

Je suis arrivé avec mon pote Nick. On s’était rencontrés à Manchester, où nous faisions nos études. Lui avait continué, alors que moi j’ai arrêté au bout d’un an, même si j’ai continué à vivre avec mes amis étudiants. Je m’attendais à ce que l’université soit un exercice intellectuel incroyable, alors que j’étais entouré de branleurs ! J’ai Bac +0. À la fin de ses études, on a tous fait une soirée à l’anglaise : je n’en ai pas beaucoup de souvenirs. Le lendemain, il m’a appelé pour me dire : “alors, t’es toujours partant ?”. Apparemment, la veille, je m’étais mis d’accord avec lui pour partir à Paris. Et pourquoi pas ? Je suis arrivé avec aucune idée de ce que j’allais faire. Je viens d’une petite ville à côté de Brighton, une ville morte que j’avais toujours rêvé de quitter. Je ne me suis jamais dit que j’allais rester à Paris. Dans ma tête, quelques mois plus tard, j’allais revenir chez moi pour dire à tout le monde “oui, je rentre de Paris”. Nous ne sommes jamais rentrés : on a travaillé à Paris, d’abord comme profs d’anglais, avant de rencontrer des françaises et de se marier. Lui aussi est toujours en France, à Angers.

En arrivant à Paris, tu savais déjà que tu voulais être journaliste ?

Quand j’étais petit, vers 10,11 ans, je voulais déjà être journaliste. Mon année d’études, c’était une année de sciences politiques car plus jeune, j’étais un animal politique, comme on dit : j’étais très engagé. Mes week-ends étaient passés sur les "terraces" pour supporter Brighton ou dans la rue pour protester contre quelque chose : contre Thatcher, pour la libération de Mandela… Je voulais écrire sur la vie politique. À 28 ans, après 6 ans comme professeur d’anglais, j’étais heureux dans ma vie mais je tournais en rond, vivais au jour le jour. J’ai rencontré une femme, qui est devenue ma femme et qui a été très importante pour moi. Elle m’a dit : “c’est bien, mais tu vas pas être prof d’anglais toute ta vie, tu peux faire autre chose”. Elle m’a donné le petit boost pour réaliser mon rêve de devenir journaliste. Sans elle, peut-être que je serais encore prof d’anglais aujourd’hui, et à moitié alcoolique. Nous sommes rentrés en Angleterre, à Brighton. Elle a trouvé un boulot au bout de 30 secondes - j’étais encore chômeur après 6 mois.

Du coup, comment as-tu commencé ta carrière ?

Bizarrement, quand je suis rentré, ni le rédacteur en chef du Times, ni ceux du Guardian ou de la BBC ne m’attendaient. À ce moment-là, tous les lundis, je lisais le Guardian. C’est le jour où il y avait une page de petites annonces pour des jobs dans le journalisme. J’étais au Café Rouge à Brighton, un bar qui se veut un peu français, et je vois une annonce disant “Wanted: sports journalist”. Il y avait trois conditions : ils voulaient quelqu’un qui avait une très bonne connaissance de tous les sports majeurs en Angleterre, qui parlait une deuxième langue et qui avait minimum 2 ans d’expérience. Il y a une chanson de Meat Loaf qui dit “Two out of three ain’t bad”. À l’époque, Google n’existait pas, donc personne ne pouvait chercher une trace de moi. Je me suis donc présenté en disant que j’écrivais pour le Journal anglais de Paris - ça existe, c’est tout petit. J’ai dit que pendant 3 ans, j’avais couvert pour eux tous les évènements sportifs. C’était n’importe quoi, évidemment, mais j’ai quand même été appelé pour l’entretien. Il m’a dit qu’on était 100 candidats, et qu’après 3 jours d’entretiens on serait 6. Ça s’est super bien passé : il commence par me faire un test de français, puis me pose des questions sur le golf, le football, le cricket, les courses hippiques… Au bout d’un moment, il me pose une question sur le rugby et je vois son regard s’illuminer. Il me demande un score, et je lui donne la réponse, ajoutant que j’étais au match à Twickenham. Il me répond “moi aussi !”. J’ai foncé, je l’ai laissé parler de lui, de sa pratique du rugby. Ça a duré tellement longtemps qu’il n’a pas eu le temps de me poser des questions sur mon expérience ! Être journaliste, en presse écrite en tout cas, c’est faire preuve de créativité, non ? J’ai fait ça pour avoir mon premier job ! C’est comme ça que j’ai commencé chez Bloomberg, une boîte qui était en pleine expansion - j’ai commencé, on était 3. Deux ans plus tard, je me fais transférer et reviens à Paris comme journaliste sportif.

À ce moment-là, tu travailles dans la presse écrite. Comment arrives-tu à la télé ?

Avant la télé, il y a eu la radio. J’ai été repéré et on m’a demandé de rejoindre les émissions d’Europe 1 avec Pierre-Louis Basse. J’étais intervenant ponctuel. À l’époque, Hervé Mathoux était depuis peu de temps à Canal +. On lui a demandé de remplacer Thierry Gilardi dans L’Équipe du Dimanche. Il a voulu changer le format, et pas seulement continuer ce que Gilardi faisait. Il a eu l’idée d’adapter au football une émission de Christine Bravo avec des chroniqueurs européens : un anglais pour parler du foot anglais, un espagnol pour le foot espagnol… Pierre-Louis était dans le cercle d’amis d’Hervé, il lui a donné mon numéro. Il y a eu tellement de moments où j’ai été chanceux. En anglais, on dit “in the right place at the right time”. C’est carrément ça : Hervé m’a appelé un lundi, on a déjeuné le lendemain et le dimanche, j’étais à l’antenne. Sans répétitions, sans émission zero. C’était incroyable, je n’avais jamais fait de télé, personne dans l’équipe n’en avait fait : on était tous nuls, mais je n’étais pas le plus nul.

Très vite, tu es connu comme “Darren d’Angleterre”. C’était un look particulier, un personnage. C’était voulu ou tu t’habillais vraiment comme ça ?

Ce que cherchait Hervé, c’était simple : c’était quelqu’un qui, lorsque l’on faisait un sujet sur Bernard Mendy à Bolton, pouvait dire “Bolton, c’est à côté de Manchester : c’est le genre d’endroit où tu n’as pas intérêt à aller, sauf si tu aimes la bagarre”. Lui ne pouvait pas dire ça, alors que moi je pouvais être irrespectueux à l’égard de mon pays ! Darren d’Angleterre, c’est moi qui l’ai soufflé à Hervé car je me suis dit qu’il finirait par le trouver. À la télé, les gens te voient avant toute autre chose. Si t’es sale, mal habillé et moche, tu vas avoir du mal à durer. À la limite, tu peux ne pas sentir bon, car on n’a pas encore les télés avec l’odorat. À l’époque, j’avais 35 ans, je n’étais pas un gamin, j’avais la capacité de comprendre certaines choses. Pour ma première émission, j’étais en costume rayé, chemise rose Paul Smith, cravate bordeaux avec des pois. C’était un peu Beatles 1968, avec une coiffure un peu mod. Hervé m’a dit “tu sais, c’est bien d’accentuer ton look anglais”. Je n’accentuais rien, c’était comme ça que je m’habillais ! Toutefois, j’ai pris de l’affection pour ce jeu, le fait d’être “l’anglais”. Certains vêtements étaient réservés à l’émission : un costume en velours violet par exemple. Tout le monde ne pouvait pas mettre ça, personne ne voulait mettre ça ! Les gens aimaient mon look, se demandaient ce que j’allais mettre la semaine suivante…

"À la télé, si t'es sale, mal habillé et moche, tu vas avoir du mal à durer"

À ce moment-là, tu travaillais toujours chez Bloomberg ?

Oui, même si je n’avais pas demandé la permission. Parfois, tu sais très bien que si tu la poses, on va te dire non. Dans mon équipe, personne ne regardait le sport à la télé en France donc j’étais tranquille. Un jour, ces cons de So Foot ont fait un portrait de moi, pour le numéro 4 ou 5. Sur la couverture, il y a mon nom. Franck Annese, c’est un ami, et c’est un malin. Dès le début, il avait des espaces publicitaires sur les kiosques. Il y avait mon nom partout dans Paris ! Quelqu’un au bureau est venu me voir, et m’a demandé “Darren, are you working on TV? Your name is on a magazine!”. Ça faisait 18 mois ! Ça a précipité le fait de devoir choisir.

Et tu as choisi la télé.

J’ai pris les choses en main : j’ai demandé un rendez-vous avec Michel Denisot, patron des sports à l’époque. Je lui explique que je vais devoir quitter l’émission. Secrètement, j’espérais qu’il me dise de rester. Il l’a fait. Bon, quelques semaines après la signature de mon contrat, Canal+ a perdu les droits du foot anglais. Welcome! On m’a sorti du rôle d’anglais de service pour me mettre sur du foot français, mais c’est un milieu où il y a beaucoup de jalousie, chacun veut garder sa place, ou prendre celle d’un autre. Je suis quand même resté 10 ans à Canal, j’ai fini par y présenter des émissions. J’y ai grandi.

Ensuite, tu vas chez BeIN. Tu es là au tout début de l’aventure.

Mon avenir à Canal était bouché : j’étais arrivé à un point où je ne pouvais pas aller plus haut. Tomber dans la routine, faire le minimum, c’est le pire au travail. Il faut parfois savoir changer pour se rebooster. C’était chouette qu’on vienne me chercher pour une nouvelle aventure. Être au début de quelque chose, c’est le plus excitant. Quand on a fait appel à moi, personne ne savait ce que ça allait être, ça s’appelait encore Al-Jazeera Sport. On a construit un bureau, une équipe, une grille de programmes… Le jour J, tout le milieu nous regardait avec l’espoir de nous voir nous casser la gueule ! J’ai dit les premiers mots de cette nouvelle chaîne. C’est quand même marquant.

Tu travailles beaucoup au bureau ?

Par exemple, après ce rendez-vous, je me rends au bureau pour préparer la prochaine soirée de coupe anglaise. À l’antenne, je suis détendu, souriant, car je prépare énormément en amont - la rigueur journalistique est importante pour moi. Je suis libre dans mon organisation, mais j’aime bien être au bureau parce que j’aime bien les gens avec qui je bosse. On rigole bien, on se chambre pas mal. Aujourd’hui, avec les ordis, le téléphone, on peut faire énormément sans être sous le même toit. J’aime bien les potins, en plus, et il y en a beaucoup au bureau ! Franchement, chez nous, j’aime 90, 95% des gens. Je m’entends bien avec presque tous mes collègues ! Il y a un très faible pourcentage de connards.

Tu te lèves à quelle heure ?

À 6:00, avant d’enchaîner avec du jogging pendant 10 kilomètres et du yoga. Non, j’aimerais bien que ce soit vrai mais je porte 5 kilos de trop depuis 2 ans. Les journées ne se ressemblent pas, en fait. Jusqu’à récemment, mes filles m’aidaient à me rythmer : il fallait les accompagner à l’école, ou préparer leur petit-déjeuner. Elles sont grandes maintenant, donc je n’ai pas besoin de me lever. J’admire les gens qui arrivent à se cadrer, faire du sport… Il y a la tentation de veiller tard : je lis beaucoup, au lit, car j’ai lu un jour que lire un livre aidait à dormir. J’ai tendance à lire toujours un chapitre de plus. J’aime beaucoup les thrillers, notamment Charles Cumming, un auteur anglais - un peu le nouveau John Le Carré !

Tu passes à la télé régulièrement. Tu es maquillé ?

Toujours. Tu ne peux passer à la télé si tu n’es pas maquillé. J’ai la chance d’avoir une peau sans problèmes, qui résiste à tout. Forcément, petit à petit, tu comprends qu’à la télé “your face is your fortune” : il faut prendre soin de soi. C’est important d’avoir un minimum de respect pour sa peau, de l’hydrater. Il faut être présentable.

Tu utilises quels produits, pour prendre soin de ta “fortune” ?

Je voulais utiliser des produits plus sains, plus naturels, après avoir longtemps utilisé de la crème Nivea, de l’anti-transpirant… J’utilise l’hydratant visage, que j’aime bien. J’aime le déodorant, je le mets tous les jours. Avant, j’utilisais un produit pas très sain pour moi, j’en ai conscience. Il a fallu que mon corps s’adapte, mais ça va mieux. J’aime son parfum, et c’est un paramètre super important ! J’utilise aussi le nettoyant visage sous la douche. Il m’arrive aussi, je l’avoue, d’utiliser le gel douche au cèdre à la place du shampoing. J’ai encore des cheveux à 53 ans, donc je fais ce que je veux ! J’utilise aussi la cire, j’aime beaucoup l’odeur.

Tu portes la barbe depuis combien de temps ?

Ça fait 4 ans, je pense. Il y a eu une vague, non ? Un jour, c’est comme si on s’était tous réveillés avec une barbe. Il y a dix ans, il n’y en avait presque pas à la télé. Quelqu’un a commencé, c’était bien, on a tous copié. Je ne sais même plus qui j’ai copié. Il y a un côté pratique, même s’il faut s’en occuper pour être bien. Je ne peux plus m’imaginer sans.

"Un jour, c'est comme si on s'était tous réveillés avec une barbe"

Tu la tailles régulièrement ?

Oui. Mais j’ai la chance d’être à la télé, il y a des coiffeurs qui viennent pour faire en sorte que l’on ne soit pas trop moches. Du coup, je leur demande. J’ai toujours la nuque impeccable, la barbe bien taillée, je peux le faire 1 fois par semaine si je veux.

Outre la barbe, avec le temps, j’ai l’impression que ton look s’est assagi, que ce soit d’un point de vue capillaire ou d’un point de vue vestimentaire. Pour quelle raison ? C’est une question d’âge ?

À un moment donné, même chez Canal, je me suis rendu compte que j’étais entré dans un personnage. Je ne voulais pas m’enfermer dans un rôle de petit rigolo, je voulais pouvoir faire autre chose. C’est une question de maturité, je pense. J’avais envie de présenter des émissions, pas seulement d’être un chroniqueur, d’être le rigolo de service. J’ai consciemment changé. Puis j’ai 50 balais, à un moment donné tu ne peux plus porter de slims ! C’est pas donné à tout le monde, d’être Iggy Pop. Je ne pouvais plus mettre certains trucs, j’ai pas envie de ridiculiser mes enfants. Après, j’ai toujours plein de chemises à pois, que j’adore, des costumes sympas ! J’espère que je ne suis pas tombé trop bas et que les gens ne vont pas me prendre pour un français (rires). Il y a un truc vraiment terrible ces dernières années chez certains de mes collègues et qui passe sans commentaire alors que je trouve que c’est le fashion faux-pas suprême, c’est le costume trois-pièces - chemise ouverte. C’est affreux. Si tu as froid, mets un gilet en laine sous ta veste. Trois pièces, c’est bouton fermé, cravate. C’est la base.

Ça t’est venu d’où, cette éducation aux règles de style ?

Je pense que c’est lié au fait que quand j’étais petit, on n’avait pas de sous. Pendant quelques années, mes vêtements étaient des choses que je récupérais d’enfants d’amis de ma mère. Ils n’étaient pas stylés ! J’avais des pantalons patte d’eph’ alors que les pantalons des autres étaient hyper serrés… À 12, 13 ans, le look c’est hyper important et mes vêtements de l’époque ne collaient pas à ce que je voulais représenter. Je faisais des petits jobs pour me payer des vêtements : je lavais des taxis, distribuais des flyers, livrais les journaux… J’avais pas grand chose, mais je me suis offert un polo Fred Perry, un pantalon Sta-Prest, une veste harrington et des Doc Martens. C’était l’époque du ska : Madness, les Specials, UB40.

C’était ça, tes références esthétiques à l’époque ?

Oui. Le ska, j’adorais ça. Et puis Paul Weller, des Jam, qui par la suite est devenu une sorte de guide spirituel. Il a un peu tout essayé et il doit regretter des choses aujourd’hui, mais il était cool !

Tu coupes facilement du travail, sachant que le sport est ta passion ?

Parfois, le dimanche, j’ai envie d’aller me promener, de couper. Je regarde quand même énormément de sport. Liverpool - Manchester ? Je ne rate pas ça ! La finale de l’Euro de handball féminin, pareil. J’ai regardé toute la Ryder Cup avec ma fille, qui adore le golf aussi. Je peux aller au stade, aux courses, un truc que j’adore et qui me rappelle ma jeunesse. Quand c’est le Tour de France, je ne quitte pas le pays : soit je suis en vacances en France, soit je suis au boulot. Ce qui est dingue, c’est que je suis payé pour regarder le sport - un truc que je ferais quoiqu’il arrive ! La vie est belle, franchement. Aujourd’hui, je pourrais commenter n’importe quel match, n’importe quel évènement sportif. Je suis à l’aise.

Tu écris toujours un peu. Tu te vois continuer à la télé, ou retourner dans la presse écrite ?

Récemment, pour le Guardian, j’ai fait un papier sur Anthony Knockaert, qui joue à Brighton, mon club de foot. On a parlé de sa dépression, un sujet très important mais un peu tabou dans le sport de haut niveau. Si je peux continuer à faire un peu des deux, ce serait super. L’écriture, ça laisse une trace, alors que je n’ai aucune trace de toutes ces émissions faites sur Canal ou BeIN. J’ai une boîte dans ma chambre où je garde mes articles : mon portrait de Guy Roux ou celui d’Eric Cantona, les deux pour The Observer… Voir mon nom dans le journal, c’est quelque chose de spécial. Pour la télé, tant que les gens me supporteront, je continuerai : un jour, ils en auront peut-être marre de mes fringues, de mon accent, de ma façon de faire. Je suis un étranger qui fait de la télé en France, il n’y en a pas 10 000. Pendant longtemps, je me suis demandé combien de temps on allait me laisser faire ça. J’ai eu peur de n’être qu’un personnage, qu’un effet de mode. J’aime faire ça : commenter, construire des émissions. Parler de ce que j’aime, c’est ce que je veux faire.

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