Dans la routine de Chris Kontos

Dans la routine de Chris Kontos

Entretiens

Photos Chris Kontos

Texte Marc Briant-Terlet

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Nous avons posé quelques questions au fondateur de Kennedy Magazine.

Chris Kontos est le fondateur de Kennedy Magazine, un magazine grec que nous apprécions particulièrement chez Horace. La "tagline" du magazine, "Biannual journal of curiosities" résume à merveille son principe : c'est un magazine pour le vagabond de la vie cherchant à étendre sa vision esthétique du cinéma, de la musique, de l'art ou encore de la mode. Il est également photographe et DJ. Nous lui avons posé quelques questions sur sa vie. Il nous explique ce que c'est de vivre à Athènes, d'y gérer un magazine au quotidien et nous détaille ses habitudes.

Hello Chris, peux-tu résumer qui tu es et ce que tu fais dans la vie pour nos lecteurs ?

Mon nom est Chris Kontos. J’ai 37 ans. Je suis né et ai grandi à Athènes, en Grèce. J’y vis toujours d’ailleurs, dans le centre de la ville. Je suis photographe, DJ, et éditeur de Kennedy Magazine.

Justement, comment et quand t’es venue l’idée de Kennedy Magazine ?

L’idée de Kennedy a germé après les vacances d’été de 2012. Au cours de cette longue pause, j’ai réalisé que ma collaboration professionnelle avec les magazines de mode battaient de l’aile, en raison de la crise économique. Je me suis alors dit qu’il était temps de me concentrer sur un projet plus créatif et personnel.

J’ai discuté de la situation alors actuelle des magazines avec des amis, et j’ai décidé d’en lancer un. Après avoir trouvé le nom, j’ai partagé l’idée à mon meilleur ami et designer Angelo Pandelidis. Nous avons travaillé sur quelques brouillons, jeté quelques idées et finalement commencé à travaillé sur le contenu en octobre 2012. Notre première interview a été celle de Whit Stillman (ndlr : scénariste et réalisateur américain récompensé de Metropolitan, The Last Days of Disco et Love & Friendship), ici à Athènes. C’est ainsi que Kennedy Magazine a commencé.

Mon ami Angelo est mort en 2013, à la fin du mois d’août. Il a laissé un grand vide, aussi bien à un niveau personnel que professionnel.

Comment gères-tu Kennedy Magazine au quotidien désormais, sachant qu’à côté de cela, tu es toujours DJ et photographe ?

Le magazine est une expérience très agréable tout en étant très demandante. La partie créative et rédactionnelle du magazine est vraiment quelque chose me procurant une joie pure. Évidemment, écrire des emails et gérer la distribution n’est pas aussi gratifiant.

Je collabore avec une petite équipe d’amis pour développer les articles, et nos amis de Commision studio font la maquette du magazine.

Je commence en général ma journée par mes emails. Ils doivent être traités tôt sinon je finis par rester bloqué à les regarder. Ensuite, je quitte mon appartement pour mon habituel café, d’où je continue à travailler pour quelques heures depuis mon téléphone ou mon ordinateur. Je travaille généralement jusqu'à 18 ou 19:00. Puis, si des amis sont dans le coin, je profite d’un verre de vin pour me détendre!

En fait, être DJ n’est pas si prenant, car je ne voyage pour cela que de temps en temps. Je ne photographie pas non plus au quotidien. Tout cela me permet d’avoir du temps pour m’occuper du magazine.

Comment te prépares-tu le matin ?

Je me lève entre 8 et 9:00 du matin. La première chose que je fais au réveil est de boire de l’eau tiède avec du citron. Ensuite je prends une douche.

J’utilise en général des produits Apivita pour mon corps et mes cheveux. C’est une marque grecque. Je coiffe mes cheveux avec un pommade Baxter of California, et j’utilise toujours un hydratant de chez Kiehl’s. Mettre du parfum avant de quitter la maison est également essentiel. Je porte le même depuis 10 ans maintenant. C’est le Monocle Hinoki.

Et tu fais du sport ?

Malheureusement, je n’ai pas fait d’exercice depuis 2006 !

Tu travailles beaucoup. Comment fais-tu pour déconnecter et prendre du temps pour toi ?

Je ne ressens pas le besoin de me déconnecter du travail pour être honnête. Mon travail fait partie de ma vie, et je ne vois pas l’un sans l’autre. Je ne comprends vraiment pas le terme de relaxation, car pour moi, mon travail est ce qui m’apaise.

Je sais que tu voyages assez souvent, comment te prépares-tu à chaque fois ?

Parfois, je voyage malheureusement plus souvent que je ne le voudrais, et faire mes bagages est une des choses les plus stressantes de cela. Le bon côté est que tu apprends petit à petit à mieux voyager. Tu comprends alors que l’espace est important et que tu as uniquement besoin de tes essentiels, surtout pour les voyages les plus courts.

Comment est la vie à Athènes en ce moment pour toi ?

C’est à la fois exaltant et sombre. Athènes est une ville de contradiction. J’ai décidé de partager ma vie entre Athènes et Paris.

La météo m’affecte énormément et m’aide parfois à être plus insouciant. D’un autre côté, la crise économique a rendu Athènes plus sale et dangereuse à certains endroits et lui donne un air misérable à certains moments. Malgré cela, je pense que c’est une ville avec un grand potentiel. Elle attire de nombreux artistes et entrepreneurs. Sur le long terme, cela pourrait vraiment impacter positivement la manière dont la ville évolue.

À ce sujet, peux-tu partager quelques-uns des endroits préférés à Athènes ?

J’adore ma taverne locale, Nikitas dans Psirri, où j’ai vraiment l’impression de manger chez ma mère. Psirri, qui fut une des parties les plus peuplées de la ville , est maintenant un quartier calme et charmant.

Il y a aussi quelques cafés dans ce quartier où j’aime boire mon espresso préparé par des baristas prenant leurs professions vraiment au sérieux. Athènes est véritablement devenue une bonne ville pour boire du café.

Une autre chose super avec Athènes est que tu peux aller à la mer en voiture dès que tu en as envie. Tu finis alors à Sounio et profite tout en étant juste à côté du temple de Poséidon. Tu peux aussi aller à Vouliagmeni, qui est, selon moi, une des plus belles zones côtières au sein d’une ville au monde.

Une dernière chose est essentielle au lifestyle athénien : le souvlaki. C’est la street food parfaite. Tu peux trouver d’excellents souvlakis seulement à Athènes et il y a beaucoup d’excellents choix ici. Kostas à Agias Eirinis, Leuteris à Omonia ou Tomas à Neos Kosmos sont quelques-uns des meilleurs.

Photos : Chris Kontos
Les produits de la routine matinale de Chris Kontos