Dans la routine d'Adrien Picard Dans la routine d'Adrien Picard

Dans la routine d'Adrien Picard

Entretiens

Photos Richard Dowker

Texte Pierre Alexandre Mpele

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Le community manager de Beats nous parle running, rap français et Antoine Griezmann.

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Lorsque Adrien Picard nous ouvre la porte, en t-shirt Carhartt, jean Norse Projects et barbe légèrement fournie, nous découvrons un homme cool et sympathique.

Ce trentenaire, expatrié à Londres depuis quelques mois, travaille pour 247 Laundry Service, une agence de communication basée en Californie dont l’un des principaux clients est la marque de casques audio Beats by Dre. C’est pour parler de musique, de sport, et de sa nouvelle vie à Londres que nous l’avons rencontré, chez lui à Hackney, alors qu’il attendait le coup d’envoi du match opposant le Paris-Saint-Germain aux Girondins de Bordeaux. Pour Adrien, grand fan de football et supporter invétéré du PSG, ce n’est pas un jour comme les autres.

Même s’il ne joue pas au foot, Adrien est un grand sportif. En arrivant à Londres la fleur au fusil, il a changé ses habitudes alimentaires et a eu envie de prendre mieux soin de lui. "Comme je n’avais pas encore de travail en arrivant, je ne voulais pas me laisser aller. Le sport m’a aidé à garder le cap, et m’occuper de moi aussi". Il consacre quelques heures par semaine à la natation et à la musculation, mais son activité favorite est la course.

“J’ai toujours couru. Depuis tout petit déjà, je courais avec mon père. Mais ça fait cinq ans que je cours vraiment. J’ai commencé à m’y mettre sérieusement à l’occasion des 10 kilomètres de Paris". L’homme traînait alors beaucoup chez Blackrainbow, où il est un client fidèle. “À l’époque je ne faisais plus beaucoup de sport, et Clément Molton, le manager du magasin, m’a proposé de rejoindre le Paris Running Club”. Le Paris Running Club, à l’origine, c’est un groupe de coureurs lancé en collaboration avec Nike. "Je me suis mis à courir avec pleins de gens, et ça m’a incité à me donner des objectifs et à dépasser mes limites". Il a couru son premier marathon il y a deux ans dans le sud de la France, invité par son oncle et s’entraîne déjà pour le prochain, prévu dans un mois et demi.

Il y a aussi le vélo, dont il se sert pour aller au bureau à l’autre bout de la ville : "ça me prend 35 minutes, vu que je roule plutôt vite… et que je grille tous les feux" avoue Adrien avec le sourire. "Je travaille dans les bureaux d’Apple sur Regent Street, Beats appartenant à Apple. Du coup je suis directement intégré à l’équipe Beats, mon agence n’ayant pas encore de bureaux en Europe".

Qui dit trajet en vélo, dit logiquement transpiration. Pour l’affronter, Adrien utilise le déodorant Horace qu’il emmène avec lui au bureau pour se sentir frais en toutes circonstances.

En tant que Community Manager pour la France, son rôle est de s’occuper de l’image de Beats sur l’Hexagone ainsi que des relations publiques de la marque sur les réseaux sociaux. "Je planifie les postes promotionnels et marketing sur Twitter et Facebook, et sur Instagram de temps en temps. Pour le lancement de nouveaux produits sur le marché, notamment pour la gamme de sport Powerbeats, je me suis chargé de constituer une liste d’influenceurs et de gens pertinent pour la marque, qui ont pu recevoir des produits en exclusivité".

C’est pour ses contacts, mais surtout pour sa passion pour le football qu’Adrien a été recruté. Son poste lui donne d’ailleurs la chance de rencontrer des joueurs célèbres. "Nous travaillons souvent avec des clubs de foot, notamment avec le Bayern Munich et Chelsea qui sont sous contrat avec Beats. Pour l’Euro 2016, nous avons sorti une grosse campagne de pub avec Antoine Griezmann que j’ai interviewé, et pas mal d’autres joueurs".

En ce qui concerne le matin, Adrien a une routine bien établie depuis son arrivée à Londres. Il se lève vers 7 heures du matin, et s’accorde 1 heure et demi pour se préparer. "Quand j’étais à Paris, je me levais 45 minutes avant de partir, je mangeais vite fait et je prenais ma douche rapidement avant de partir. Mais maintenant, je prends mon temps”. La journée commence par un verre d’eau avec un citron pressé. Puisqu’il a commencé à préparer un semi-marathon l’année dernière, Adrien a décidé de vraiment faire attention à ce qu’il mange. “Je me fais aussi un bol de müesli avec un yaourt 0% et une banane coupée dessus. Ça me suffit pour la matinée”.

Dans la salle de bain, Adrien prend aussi le temps d’utiliser les produits qu’il a découvert sur Horace grâce à un ami. Le savon végétal parfumé à la lavande de Dr. Bronner est un de ses produits favoris pour le corps. Il applique le shampoing Baxter of California aussi bien pour ses cheveux que pour sa barbe, qu’il porte depuis environ cinq ans. "A Paris, il y a quelques années, ma barbe démangeait, donc je suis allé au salon Les Mauvais Garçons, au croisement d’Oberkampf et Parmentier. Ils m’ont conseillé d’utiliser mon shampoing vu que ma barbe n’est pas trop grosse. A part ça, je me brosse les dents avec le dentifrice Marvis à la menthe aquatique”.

Quand nous lui demandons ce qu’est une matinée de détente pour lui, il nous explique que c’est une grasse matinée dans son lit à regarder ses séries télévisées fétiches. "Je viens de commencer une série sur Netflix : Luke Cage. Je ne suis pas très Marvel d’habitude mais comme c’est un univers assez hip-hop, j’ai voulu regarder ça”. L’homme confesse regarder des séries “tout le temps”. Parmi ses favorites, Les Sopranos, “à quasi-égalité avec The Wire”, mais aussi la version américaine de Shameless et The Walking Dead.

Nous apercevons des platines sur son bureau – dans une chambre où sur une étagère se côtoient sans problèmes Mort à Crédit de Céline, Shoe Dog de Phil Knight et un DVD de The Wire, donc. Adrien a passé cinq années chez Trace TV, où il exerçait comme Digital Manager, car une autre de ses passions est la musique urbaine.

"C’est une des raisons pour lesquelles j’ai déménagé à Londres. Quand j’avais environ vingt ans, j’étais déjà à fond dans le son anglais, surtout le grime et le UK Garage". Ce qu'il admirait chez les anglais, c’était leur capacité à mélanger les genres. "Je viens surtout du hip-hop, depuis que j’ai dix ans, je n’écoute pratiquement que ça. J’ai commencé à écrire sur des blogs vers vingt ans et le son anglais m’a vraiment très vite plu". Premier contact avec Londres : l'homme venait y passer des weekends, avec l'objectif de se rendre à des soirées. "Je trouvais les gens ici beaucoup plus sympathiques, et les filles vont aussi beaucoup plus vers leurs homologues masculins".

Sous son alias 22h22, Adrien mixe dans des soirées Parisiennes. Son style musical est varié, allant du Hip-hop au R&B en passant par la House et l’Afrobeat. "J’ai mixé à une soirée Yard au Wanderlust, et j’ai aussi eu l’occasion, grâce à mon manager, de passer un mix de rap français sur Dash Radio en Californie qui a eu pas mal de succès pour un inconnu. Mais ici, je me contente de sortir quelques mixes sur Internet”. En projet, le lancement d’une série de mixes de voyage. “Je vais à New-York bientôt, et compte bien commencer par là : il y aura forcément du hip-hop mais aussi la reprise de “New York, New York” de Frank Sinatra par Carey Mulligan dans le film Shame par exemple. J’y mettrai aussi des morceaux de Armand Van Helden et de Masters at Work, qui font de la House avec beaucoup de soul, très New Yorkaise".

PSG – Bordeaux avait commencé depuis 5 minutes, qu’il y avait déjà eu un but d’Edinson Cavani. Il était temps pour nous de partir et laisser Adrien regarder ce match.

Photos : Richard Dowker

Interview : Pierre-Alexandre M'Pele

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