Le vocabulaire du parfum

Dès que l’on commence à s’intéresser au parfum, on entre dans un monde à part. Qui dit monde à part, dit souvent vocabulaire à part. Vous vous demandez ce que l’on entend par “notes”, par “accord” ou par “jus”, lorsqu’on parle parfumerie ? Nous sommes là pour vous guider.

Ambrés : Également appelés orientaux, c’est une famille olfactive aux notes douces, poudrées et animales. Comme Shalimar de Guerlain, par exemple. Vous voyez ?

Accord : On parle d’accord lorsqu’un parfumeur mélange au moins deux matières premières, obtenant au passage une odeur particulière. La qualité de son harmonie dépend de l'équilibre des proportions et de l'intensité olfactive de chacune d'elles.

Aromatique : Le terme désigne une odeur agréable, tirée de plusieurs espèces végétales, parmi lesquelles la sauge, la lavande, le thym, le romarin, ou encore le basilic. Il désigne également une famille olfactive composée de parfums qui la contiennent. Cette famille est aussi parfois appelée agreste. Ces notes sont la base de la plupart des parfums masculins.

Base : Il s’agit d’un élément olfactif élémentaire sur lequel se fonde un parfumeur pour construire sa composition. Facile, celle-ci.

Boisés : C’est une famille olfactive de parfums. On y retrouve des notes de santal, de cèdre, de patchouli ou encore de vétiver. Notre eau de parfum, & Horace, est boisée, par exemple.

Chyprés : C’est une famille olfactive qui tire son nom d’un parfum conçu en 1917 par René Coty, Chypre. Puissants, les parfums chyprés contiennent souvent des accords de mousse de chêne, patchouli, bergamote, rose...

Composition : C’est le résultat de l’assemblage des différentes matières premières utilisées dans un parfum.

Cuiré : C’est une famille olfactive dans laquelle on trouve des parfums puissants, plutôt masculins, aux notes de miel et de tabac notamment.

Dominante : C’est la note la plus perceptible dans une composition. Celle qui domine, tout simplement.

Eau de Cologne : Inventée au XVIIème siècle par un Italien établi en Allemagne (à Cologne, vous l’aurez compris), elle connaît un succès fou au XVIIIème siècle, où on l’utilise pour ses vertus curatives, tonifiantes et revigorantes. Aujourd’hui, le terme désigne un accord olfactif spécifique, mais aussi une faible concentration de parfum dans l’alcool.

Eau de toilette : À l’origine, les eaux de toilette contenaient une concentration plus faible de parfum, mélangée à un alcool titrant moins haut (50° à 60°). Aujourd’hui, il s’agit d’une solution de parfum contenant moins de 10% de concentré : 50% de notes de tête, 30% de notes de coeur et 20% de notes de fond.

Eau de parfum : L’eau de parfum est composée de 7 à 14% de parfum. Elle contient 40% de notes de tête, 30% de notes de coeur et 30% de notes de fond. Bon à savoir : elle naît à l’origine pour des raisons fiscales. En effet, alors qu’à la fin des années 1970 la TVA passe à 33% sur une gamme de luxe, Cacharel a pour idée de proposer une version “eau de parfum” d’Anaïs Anaïs. Celle-ci est plus concentrée qu’une eau de toilette, mais n’est pas considérée comme un produit de luxe - et profite donc d’une TVA plus basse. Les impôts ont parfois du bon : & Horace, aujourd’hui, est une eau de parfum.

Essence : C’est tout simplement une huile essentielle.

Famille olfactive : C’est une catégorie dans laquelle on classe les parfums. On en distingue généralement 7 : la famille hespéridée, la famille boisée, la famille cuirée, la famille florale, la famille fougère, la famille chyprée, et la famille ambrée (dite aussi orientale).

Fougères : C’est une famille olfactive dans laquelle on retrouve des parfums qui s’articulent autour des notes hespéridées, lavandées, boisées et de coumarine. Elle tire son nom du parfum favori de Guy de Maupassant, Fougère Royale.

Fragrance : Contrairement au terme d’odeur, qui peut être mauvaise, une fragrance désigne l’odeur plaisante d’un produit parfumé.

Hespéridés : Il s’agit d’une famille olfactive dans laquelle on trouve des parfums construits à base de zestes d’agrumes. Les eaux de Cologne, par exemple, en font très souvent partie.

Jus : Terme utilisé en parfumerie pour désigner la solution alcoolique d’un parfum. Si l’on vous propose un jus alcoolisé, sachez donc qu’il s’utilise de préférence pour sentir bon - et non pour s’enivrer.

Nez : C’est le surnom donné à un parfumeur-créateur. Très certainement car ils travaillent avec leur nez.

Notes de tête : Première impression olfactive perçue lors de l'utilisation d'un parfum. Elles s’expriment dès que vous l’appliquez, et durent un temps limité : de quelques minutes à deux heures. Dans & Horace, elles sont fraîches, avec la bergamote, et épicées, avec le poivre blanc.

Notes de coeur : Ce sont des notes que l’on trouve au coeur du parfum : elles apparaissent après l’évaporation des notes de tête, et durent quelques heures. Dans notre eau de parfum, & Horace, on trouve notamment de la racine d’iris, florale et boisée, plutôt aérienne, et du bois de cèdre, qui donne un côté “mine de crayon” au parfum. Ce sont elles qui développent le sillage au fil des heures.

Notes de fond : Ce sont les notes qui persistent, celles qui durent le plus longtemps. Dans & Horace, il s’agit de bois de santal, boisé, et de musc, aux notes animales. On dit d’elles qu’elles représentent les cinq à six dernières heures d’évaporation d’un parfum : ce sont les plus lentes à s’évaporer, et les plus persistantes - elles peuvent durer jusqu’à plusieurs jours.

Orgue à parfum : C’est le meuble sur lequel sont rangées les différentes matières premières odorantes de la palette du parfumeur. Contrairement à un orgue Hammond, il ne joue pas de musique, mais aide tout de même à produire des accords.

Sillage : Impression olfactive perçue dans l'air après le passage d'une personne s'étant parfumée. En d’autres termes, ce qui fait dire aux passants qui vous croisent que vous sentez très bon.

Notre nouvelle eau de parfum