Comment rester élégant après avoir retiré son casque
Photos Getty Images
Texte Antoine Grenapin
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Nous avons posé la question à des pilotes de course.
Moto, scooter, vélo : nombreux sont les hommes qui, au quotidien, portent un casque pendant leur trajet en ville. Mais plusieurs heures de port par jour a-t-il une incidence sur les cheveux ? Pour en avoir le cœur net, Horace a posé la question à des pilotes de courses confirmés, ceux qui domptent les prototypes d’Endurance ou les bolides de Formule 1 qui tutoient les 300 km/h sur les circuits du monde entier et qui, accessoirement, portent un casque pour des raisons professionnelles.
Le cheveu court, un allié
Récent vainqueur des 24 Heures du Mans avec Porsche, le Français Romain Dumas a volontairement les cheveux courts. « Cela me permet de ne pas avoir de problème, sourit-il. En course, avec la chaleur des machines et l’effort physique, nous avons tous tendance à suer beaucoup, ce qui nous affaiblit physiquement et peut avoir des conséquences sur nos cheveux ». « Nous sommes nombreux à avoir les cheveux courts afin de ne pas nous embarrasser avec les effets de la sueur » corrobore le Suisse Sébastien Buemi, pilote d’essai chez Red Bull en F1 et membre de l’équipe Toyota en Endurance.
Attention à la transpiration
Amateur de sport automobile, un coiffeur croisé dans le paddock se veut lui aussi rassurant : « en soi, le port d’un casque n’a aucune incidence sur les cheveux. Qu’ils soient frisés, fins ou raides, cela ne les abîme pas. En revanche, il convient de veiller à l’impact de la sueur sur le cuir chevelu ». En effet, celle-ci peut, comme elle le ferait avec votre peau, assécher le cheveu, les rendant plus ternes.
Les pilotes les plus chevronnés le savent bien. En Formule 1, à l’issue des courses, les trois premiers de la course se retrouvent dans une salle d’attente à proximité du podium. Là, en plus de disposer de rafraîchissements, ils bénéficient tous de plusieurs serviettes de toilette, certaines étant préalablement humidifiées.
« La plupart des pilotes en utilisent une pour s’éponger le visage et l’autre pour se sécher les cheveux » confie un ex-pilote. C’est le cas du Britannique Lewis Hamilton, particulièrement sensible à son apparence physique, lui qui s'installe au premier rang des défilés avec autant d'aisance que dans son siège baquet. « Si vous remarquez, Lewis fait tout pour que ses cheveux ne soient pas trop touchés par l’effort après une course, observe un journaliste anglais habitué des paddocks. Il privilégie toujours des coupes de cheveux courtes qui n’ont pas besoin d’énormément de soin pour retrouver leur forme habituelle quand il enlève son casque ».
Des produits à bannir
De façon plus générale, les produits coiffants sont particulièrement déconseillés avant de mettre un casque. « Les mousses ou les gels vont s’humidifier avec la transpiration et déformer encore plus le cuir chevelu » souligne notre coiffeur fan de sport auto. Et en matière d’hygiène, ce n’est vraiment pas conseillé ! » En revanche, tous les pilotes rencontrés par Horace insistent sur la nécessité d’un shampoing conséquent à l’issue des journées de course.
Par ailleurs, pour tous ceux qui tiennent à garder une allure soignée en toute circonstance, un produit à faible fixation peut évidemment être utilisé après avoir enlevé son casque. « En F1 ou en Endurance, je ne connais pas de pilotes professionnels qui fassent autant attention », souligne Mark Webber, l’Australien aux 217 Grand Prix au compteur, notamment pour Jaguar et Red Bull.
Une question d'époque, et de compétitions
Actuel champion en titre en Endurance avec Porsche, Mark Webber, lui aussi adepte du cheveu court, poursuit : « dans les courses américaines comme l'IndyCar, certains pilotes font beaucoup plus attention que dans les championnats du monde ». C’est le cas du Brésilien Hélio Castroneves, vainqueur à trois reprises des 500 miles d’Indianopolis, connu pour ses cheveux parfaitement gominés même une fois sorti de sa monoplace.
« Les pilotes de sport automobile suivent finalement les grandes tendances en matière de coupes de cheveux, ce qui démontre que les cheveux ne souffrent pas énormément du confinement, rappelle un ex-pilote F1. Dans les années 1970, 1980 et au début des années 1990, ils arboraient tous des cheveux longs, des rouflaquettes et ne semblaient pas y accorder de soin particulier. Désormais, on veille plus à l’apparence et les cheveux courts offrent finalement une solution de facilité pour être remis en place sur le podium après une course ».
Que vous portiez un casque à la ville ou que vous soyez adepte de sensations fortes à la manière de certains pilotes, c'est donc la coupe courte qui, aujourd'hui, vous assurerait de rester impeccable même une fois votre casque retiré. Parole de pilotes, et n'en déplaise à James Hunt.